Depuis janvier 2025, le Canada renforce les règles relatives aux demandes d'AIMT pour les bas salaires, en limitant l'embauche dans les régions à fort taux de chômage. Cette mesure vise à donner la priorité aux emplois pour les travailleurs canadiens et à réduire la dépendance à l'égard de la main-d'œuvre étrangère temporaire.
Pour les employeurs des secteurs concernés, cela pourrait se traduire par des difficultés de recrutement, tandis que les travailleurs étrangers pourraient avoir besoin d'explorer d'autres voies pour rester au Canada.
Le Canada utilise depuis longtemps le PTET pour remédier aux pénuries de main-d'œuvre, mais son impact sur les marchés de l'emploi locaux suscite de plus en plus d'inquiétudes. Le gouvernement veut s'assurer que les employeurs se tournent d'abord vers la main-d'œuvre nationale avant de faire appel à la main-d'œuvre étrangère.
Dans le cadre de cet effort, depuis le 26 août 2024, les demandes d'AIMT pour des emplois à bas salaires ne seront plus acceptées dans les régions métropolitaines de recensement (CMA) où le taux de chômage est égal ou supérieur à 6 %. Cette liste de régions soumises à des restrictions sera mise à jour tous les trois mois, la prochaine mise à jour étant prévue pour avril 2025.
Les nouvelles restrictions du gouvernement sur les EIMT pour les travailleurs à bas salaire s'inscrivent dans une réforme plus large du système des EIMT. En effet, le Canada envisage également de supprimer les points liés aux EIMT dans Entrée express, un changement majeur pour ceux qui visent la résidence permanente.
La nouvelle réglementation introduit des conditions plus strictes pour l'embauche de travailleurs étrangers faiblement rémunérés :
Ces mesures visent à réduire la dépendance à l'égard des travailleurs étrangers temporaires et à encourager les employeurs à offrir de meilleurs salaires et conditions pour attirer les travailleurs locaux.
Les secteurs qui dépendent fortement de la main-d'œuvre étrangère faiblement rémunérée ressentiront l'impact de ces mesures :
Toutefois, certains secteurs restent exemptés de ces restrictions, notamment
Ces exemptions reconnaissent les besoins critiques en main-d'œuvre de ces secteurs.
Les employeurs des secteurs concernés s'inquiètent des pénuries de main-d'œuvre, arguant du fait que les travailleurs locaux sont souvent réticents à accepter des emplois physiquement exigeants ou mal rémunérés. De nombreuses entreprises pourraient être amenées à augmenter les salaires ou à adapter leurs stratégies d'embauche pour se conformer aux nouvelles réglementations.
Pour les travailleurs étrangers temporaires qui se trouvent déjà au Canada, ces changements pourraient limiter leur capacité à renouveler leur permis de travail, d'où l'importance de vérifier les taux de chômage dans leur région avant de faire une demande d'EIMT.
Si vous êtes un travailleur étranger touché par ces changements, envisagez les solutions suivantes :
Ces nouvelles restrictions liées à l'EIMT reflètent les efforts déployés par le Canada pour trouver un équilibre entre l'immigration et la protection de l'emploi. Pour les employeurs, cela signifie qu'il faut repenser les stratégies d'embauche, tandis que pour les travailleurs étrangers, cela souligne la nécessité de se tenir informé et d'explorer d'autres voies pour rester au Canada.
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