Réussir au Canada : les immigrants face aux défis du marché du travail

Le Canada a besoin d'immigrants pour soutenir son économie, mais de nombreux nouveaux arrivants sont confrontés à l'inadéquation des emplois, à des salaires inférieurs et à des obstacles à la reconnaissance. Une nouvelle étude réalisée en 2025 révèle qui est le plus touché et ce qui peut être fait.
Dans cet article, vous découvrirez comment les résultats des immigrants en matière d'emploi varient selon les catégories, pourquoi l'origine de l'éducation a de l'importance et quelles sont les mesures à prendre pour améliorer votre réussite sur le marché du travail canadien.
Contexte : Le marché du travail canadien n'est toujours pas satisfaisant
Malgré la dépendance du Canada à l'égard de l'immigration pour la croissance de la main-d'œuvre, des données récentes révèlent des défis persistants en matière d'emploi. Selon Statistique Canada (2025), les immigrants arrivés entre 2010 et 2014 avaient un taux d'emploi de 73,1 % cinq ans après leur arrivée, contre 84,1 % pour la population née au Canada. Parmi les immigrants titulaires d'un diplôme universitaire, 36 % étaient surqualifiés pour leur emploi, contre seulement 15 % des diplômés nés au Canada. Bien que les perspectives à long terme s'améliorent, les taux d'emploi atteignant plus de 85 % après 10 ans, ces désavantages précoces signalent encore des obstacles systémiques.
Implications : Qui est en difficulté et pourquoi ?
Les immigrants de la classe économique ont tendance à obtenir les meilleurs résultats en matière d'emploi, avec un taux d'emploi de plus de 87 % après plus de 10 ans. Mais les réfugiés et les immigrants parrainés par leur famille sont souvent à la traîne. Les personnes titulaires d'un diplôme universitaire étranger sont deux fois plus susceptibles d'être surqualifiées (36 %) que leurs homologues formés au Canada (15 %).
Pour les immigrants, cela signifie que l'endroit où vous avez étudié et la manière dont vous avez immigré influencent de manière significative vos premiers résultats sur le marché du travail. Les diplômes dans des domaines tels que l'ingénierie, les sciences de la santé et l'éducation sont parmi les plus touchés, souvent en raison d'exigences provinciales strictes en matière d'autorisation ou de reconnaissance (en particulier dans des provinces comme le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique), où la réglementation professionnelle est étroitement contrôlée et où les processus d'autorisation peuvent être longs et complexes pour les professionnels formés à l'étranger.
Ces obstacles peuvent retarder l'entrée dans les professions réglementées, entraînant un sous-emploi ou des changements de carrière. Le sexe joue également un rôle : les femmes immigrées sont plus susceptibles que les hommes d'être surqualifiées et de percevoir des revenus inférieurs, même à niveau d'éducation égal. Cette disparité est particulièrement prononcée dans des domaines tels que les soins de santé et l'éducation, où les professions à prédominance féminine peuvent être sous-évaluées ou confrontées à des obstacles supplémentaires à l'obtention d'une licence.
Réponse politique : Investissements ciblés dans la main-d'œuvre régionale
Pour combler ces lacunes, le Canada investit dans des solutions régionales. En 2024, le gouvernement a alloué 1,125 million de dollars pour attirer des immigrants dans le nord de l'Ontario (en particulier dans des villes comme Sudbury, Thunder Bay et North Bay) où les pénuries de main-d'œuvre sont aiguës. Les programmes comprennent des passerelles pour les titres de compétences, comme la mise à niveau des titres de compétences en soins infirmiers pour les professionnels de la santé formés à l'étranger, des services d'établissement qui offrent une formation linguistique et une orientation professionnelle, et des liens avec les employeurs par le biais de salons de l'emploi et de programmes de mentorat qui mettent en relation les nouveaux arrivants avec les entreprises locales à la recherche de main-d'œuvre qualifiée.
Ces efforts illustrent la manière dont un soutien basé sur le lieu peut améliorer les résultats en matière d'emploi au-delà des grandes villes.
Ce que les immigrants peuvent faire : Éducation, planification et localisation
Malgré les difficultés initiales, de nombreux immigrants réussissent en faisant des choix éclairés et en utilisant les ressources à leur disposition.
Les nouveaux arrivants peuvent améliorer leurs perspectives en- en étudiant ou en se recyclant au Canada, où les diplômes sont mieux reconnus
- en ciblant les régions où il y a des pénuries de main-d'œuvre, comme le nord de l'Ontario (Sudbury, Thunder Bay) ou le Canada atlantique (Moncton, Halifax)
- Utiliser les services d'établissement (comme l'aide gratuite des centres locaux pour les immigrants, les cours de langue, les ateliers de recherche d'emploi et les conseils sur la façon de faire reconnaître votre diplôme étranger) pour trouver un emploi et adapter les diplômes.
- Améliorer son français ou son anglais, ce qui favorise l'accès à des emplois de meilleure qualité.
Chaque mesure prise, aussi petite soit-elle, rapproche les nouveaux arrivants d'un emploi significatif et stable et d'un sentiment d'appartenance plus fort au Canada.
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